Rion, 19 ans, est en pleine transformation pour devenir un garçon. Frêle et blonde, cette étudiante en art à Stockholm veut désespérément effacer sa poitrine, se sentant horriblement gênée chaque fois qu'elle présente son passeport indiquant qu'elle est une fille. Voilà où nous en sommes : des jeunes, à peine sortis de l'enfance, plongés dans les méandres d'une idéologie qui prétend effacer la biologie. Les démarches pour changer de sexe sont déjà entamées depuis trois ans, dans l'attente d'un rendez-vous avec la Commission nationale de la santé, seul organe en Suède autorisant ce traitement.
Une loi absurde pour accélérer l'irrationnel
En avril, une nouvelle loi a été adoptée pour accélérer cette procédure. Cette réforme est vue positivement par Rion, estimant qu'elle soulagera de nombreuses autres personnes dans la même situation. Mais à quel prix ? Le nombre de jeunes Suédois âgés de 18 à 24 ans traités pour dysphorie de genre a explosé de 400 % entre 2008 et 2018. Désormais, on compte quelques centaines de nouveaux cas chaque année. Face à cette augmentation, le Parlement suédois a adopté le 17 avril une loi permettant de changer de genre dès 16 ans à l’état civil, avec le consentement parental requis jusqu'à 18 ans. En revanche, le traitement médical pourra être initié sous la supervision de tout médecin, sans passer par une commission spécialisée. L'ablation des ovaires ou testicules restera interdite avant 23 ans.
Une oppression de la majorité par une minorité
Les sondages montrent que 60 % des Suédois sont opposés à cette loi. Pourtant, le gouvernement conservateur a poursuivi le projet législatif initié par le précédent gouvernement social-démocrate. La Suède, toujours en quête de pionniérisme, avait déjà autorisé le changement de genre dès 1972. Dix autres pays européens permettent désormais ce changement par simple déclaration à l’état civil. Cette réforme a suscité des débats vifs et divisés au sein du gouvernement. La députée chrétienne-démocrate Liza-Maria Norlin, par exemple, s’est inquiétée du manque d’études sur le lien entre dysphorie de genre et problèmes psychologiques. Elle a voté contre la réforme, arguant qu’elle pourrait être « le plus grand scandale du siècle » selon certains psychiatres.
Des risques ignorés au nom du "progrès"
La loi a été adoptée grâce au soutien de l’opposition de gauche. D’autres préoccupations ont été soulevées, telles que le risque de fraude fiscale et la sécurité dans les vestiaires féminins. Certaines féministes suédoises et députés ont également exprimé des objections. Peter Sidlund Ponkala, président de la Fédération nationale pour les droits des personnes LGBT, défend la loi en soulignant qu’elle vise à améliorer la vie de moins de 1 000 personnes marginalisées par an. L’Église luthérienne suédoise, bien que non opposée, a exprimé des suggestions sur l’âge minimum et un temps de réflexion nécessaire.
Une augmentation inquiétante
L’augmentation des demandes de changement de genre chez les adolescents n'est pas difficile à expliquer. Certains, comme Peter Sidlund Ponkala, estiment qu'il s'agit d'une plus grande visibilité due à une société plus tolérante. En réalité, il s'agit d'une propagande bien ficelée, qui détruit les esprits et les corps des jeunes. C'est simplement une contagion sociale encouragée par une idéologie déconnectée de la réalité.
En fin de compte, cette loi n'est rien de moins qu'un symbole de l'extrême folie du wokisme qui pousse à ignorer les réalités biologiques et les préoccupations légitimes au nom d'une inclusion forcée.
Source : https://www.la-croix.com/international/la-suede-se-resout-a-faciliter-le-changement-de-genre-des-adolescents-20240728