Noel Gallagher s’est ouvertement plaint de l'atmosphère insupportablement "moralisatrice" et "donneuse de leçons" qui a envahi le Festival de Glastonbury cette année. Et franchement, qui pourrait lui donner tort ? Depuis quand un festival de musique est-il devenu une tribune pour les sermons politiques des pseudo-intellectuels woke ?
Un festival dévoyé par l'idéologie
Gallagher, qui a une longue histoire avec Glastonbury, y jouant pour la première fois avec Oasis en 1994, a vu le festival se transformer d'une célébration de la musique en une mascarade d'auto-congratulation politique. Cette année, malgré son amour pour le festival, Gallagher a été exaspéré par les déclarations politiques incessantes qui ont éclipsé la musique. Il a dénoncé les "petits idiots agitant des drapeaux" et faisant des discours simplistes contre la guerre et les conservateurs. Comme il l'a si bien dit : "jouez vos musiques et descendez".
La façade de la vertu
Gallagher a frappé fort en suggérant que ceux qui prêchent ces leçons de morale devraient plutôt "donner tout leur argent à la cause" et "arrêter d’en parler". Après tout, avec des smartphones dans nos poches, nous n'avons pas besoin d'un festival de musique pour nous dire ce qui ne va pas dans le monde. Ces sermons ne sont que de la poudre aux yeux, une manière pour les participants de se donner bonne conscience sans faire de réels sacrifices.
Historiquement, Glastonbury a accueilli des débats politiques, mais cette année, avec les élections générales au Royaume-Uni, le festival est devenu un véritable cirque woke. Des musiciens comme Idles menant des chants de "F*** le roi" et des discours incendiaires appelant à la haine des conservateurs, voilà ce que le festival est devenu. Même les actes artistiques, comme la barque de Banksy, sont transformés en outils de propagande.
Les "causes nobles" de Glastonbury
Il ne faut pas oublier que le fondateur de Glastonbury, Michael Eavis, a longtemps été un militant pour la paix, utilisant les recettes du festival pour des causes comme la Campagne pour le Désarmement Nucléaire. Pourtant, cette soi-disant noblesse est devenue un paravent pour une idéologie politiquement correcte et superficielle. Glastonbury a accueilli Jeremy Corbyn, un leader dont la politique divise profondément, et les stars de cette année ont débattu de tout, de la crise climatique au conflit israélo-palestinien, comme si leurs opinions étaient des évangiles.
La voix de la raison
Noel Gallagher est une voix de la raison dans ce tumulte d'hypocrisie woke. En dénonçant cette atmosphère moralisatrice, il rappelle ce qu'est vraiment un festival de musique : une célébration de l'art et de la culture, non un podium pour les idéologues de la bien-pensance. Il est grand temps que Glastonbury retourne à ses racines et laisse la musique parler d'elle-même, sans être éclipsée par des messages politiques creux et des postures vertueuses.
Source : https://www.independent.co.uk/arts-entertainment/music/news/noel-gallagher-glastonbury-politics-general-election-b2574559.html